La maladie de Crohn est une maladie inflammatoire chronique de l'intestin pouvant toucher tout le tube digestif. Cette affection est favorisée par des prédispositions génétiques, des facteurs environnementaux et un dysfonctionnement du système immunitaire. En France, la maladie de Crohn touche environ 60 000 personnes (soit une personne sur mille).
La maladie de Crohn, qu'est-ce que c'est ?
La maladie de Crohn fait partie des maladies inflammatoires chroniques de l'intestin. L’inflammation résultant de cette maladie peut toucher tous les segments du tube digestif. L'iléon, le côlon et l'anus sont les segments les plus fréquemment atteints. Elle provoque une inflammation et un épaississement de la paroi, ainsi que des ulcères et, parfois, des fissures et des perforations. Ces lésions peuvent affecter l’ensemble du tube digestif, de l’œsophage au rectum.
Symptômes de la maladie de Crohn
La maladie évolue par poussées entrecoupées de périodes de rémission qui peuvent durer plusieurs mois. Les crises se succèdent de façon imprévisible et sont d’intensité variable. Lors d’une poussée, la personne atteinte peut présenter des symptômes suivants :
- fatigue et malaise général ;
- faible appétit et perte de poids ;
- douleurs et crampes abdominales fréquentes ;
- diarrhée chronique (durant plus de 2 semaines).
D'autres symptômes sont communément observés au cours d’une crise :
- légère fièvre ;
- nausées et vomissements ;
- douleurs aux articulations ;
- présence de glaires et de sang dans les selles.
Les symptômes de la colite ulcéreuse et de la maladie de Crohn sont très similaires. Pour les distinguer, les médecins examinent la partie du tube digestif touchée. La colite ulcéreuse ne touche qu'un segment du tube digestif, limité au rectum et au côlon, tandis que la maladie de Crohn peut affecter d'autres parties du tube digestif, de la bouche aux intestins, laissant parfois des zones saines.
Causes de la maladie de Crohn
Les causes de la maladie de Crohn sont encore mal comprises. Elles regroupent des facteurs génétiques, immunitaires et environnementaux :
- Une prédisposition génétique : des gènes de prédisposition ont été mis en évidence.
- Un déséquilibre entre le système immunitaire et le microbiote intestinal : le système immunitaire réagit anormalement contre les bactéries présentes dans le tube digestif.
- L'environnement : Le constat d'une augmentation du nombre de nouveaux cas de maladie de Crohn dans les pays en cours d'industrialisation conduit à penser que l'environnement a un rôle dans le déclenchement de la maladie.
Personnes à risque de la maladie de Crohn
Les personnes à risque de la maladie de Crohn sont :
- Les femmes sont un peu plus nombreuses à être atteintes ;
- Les jeunes, âgés de 20 à 30 ans, sont plus souvent diagnostiqués ;
- Les personnes ayant des antécédents familiaux de maladie inflammatoire de l'intestin ;
- Certaines populations, en raison de leur patrimoine génétique, sont plus à risque que d’autres.
Diagnostic de la maladie de Crohn
Le plus souvent, la maladie de Crohn est diagnostiquée lors d’une poussée. Le médecin traitant commence par examiner le patient et l’interroge sur ses symptômes. Pour confirmer le diagnostic, le médecin traitant s'entoure d’une équipe pluridisciplinaire (gastro-entérologue, radiologue, rhumatologue, chirurgien, etc.)
Traitements de la maladie de Crohn
Il n’existe pas encore de traitement pour guérir la maladie de Crohn. Le traitement, s’il est adapté et bien suivi, permet de réduire la fréquence des crises et de prévenir l’aggravation des lésions.
En raison de l'évolution séquentielle de la maladie, il est parfois difficile pour le médecin d'évaluer l'efficacité des traitements entrepris. Pour mieux juger de l'efficacité d'un traitement, il est recommandé de tenir un journal quotidien des symptômes et du bien-être, comprenant notamment :
- la qualité de l'appétit ;
- le nombre et l'état des selles ;
- le poids (chaque semaine) ;
- la fréquence, la durée et l'intensité des crampes d'estomac.
Prévention de la maladie de Crohn
Afin de prévenir la maladie de Crohn, il est recommandé de :
- Ne pas fumer
- Éviter les médicaments anti-inflammatoires en vente libre ou sur ordonnance
- Adapter son régime alimentaire : réduire l'apport en sucre raffiné et augmenter celui en oméga-3
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